Les élèves du lycée Doisneau :
Rapport à l’école :
Elèves motivés et impliqués qui voient dans le lycée et le baccalauréat, un gage de réussite ultérieure.
Elèves assistés, au final assez peu autonomes : Leur réussite est portée à bout de bras par les enseignants.
L’échéance…. C’est toujours demain…
Fonctionnent à l’affectif : J’aime/j’aime pas
Rapport à l’EPS :
Forte motivation : Plaisir, sentiment de réussite , estime de soi.
Goût prononcé pour le sport mais en général dans sa conception performance, compétition, dépassement : ceux qui ont choisi ADC en terminale ont un profil différent : curieux, tolérants, artistes.
Bonnes qualités physiques mais aussi émergence de qualités humaines jusque là un peu tues : plaisir de la mixité, des échanges…
Persévérants , ambitieux. Beaucoup de personnalités qui osent se découvrir.
Elèves polyvalents, ouverts à différents possibles.
Humilité et auto dérision possible. Enfin on fait une activité où il ne faudra pas forcément toujours donner le change, afficher une image.
Rapport à cette APSA :
Choix délibéré : plaisir à prendre des risques à la fois techniques et aussi artistiques.
Mélange de différents arts possibles : musique, vidéo, arts plastiques. Activité différente
Informations auprès des générations précédentes, des redoublants : qualité des spectacles produits mais aussi exigences attendues…
Rapport aux apprentissages :
En cirque attitude assez originale : persévérance. Chaque élève se fixe un défi, une épreuve dans une ou plusieurs spécialités techniques et se donne les moyens de réussir.
Accès à l’autonomie : pour se dépasser, il faut aménager le milieu, modifier les paramètres, interroger, essayer, échouer, recommencer…
Travail individuel important.
Rapport à l’enseignant :
Interrogations, sollicitations.
Se repose aussi parfois sur les propositions de l’enseignant.
Rapport aux autres :
La mixité est plus facile, on accepte son identité.
Difficultés à coopérer, prendre en compte les propositions des autres, faire des choix collectifs, inscrire son projet dans la composition collective.
Rapport au corps :
Un corps performant pour les garçons.
Un corps plus technique , plus sensible pour les filles.
On accepte le regard de l’autre. On rit de nos échecs.
De moins en moins de difficultés à toucher l’autre.
Le groupe- classe concerné :
Le groupe EPS est constitué de 22 élèves issus de 2 classes de terminale STI et S : 10 élèves de terminale STI et 12 élèves de terminale S.
Le groupe accueille 5 redoublants ; certains ont déjà passé l’épreuve arts du cirque l’année précédente et ont délibérément choisi le groupe de 3 APSA Escalade - Musculation - Arts du cirque pour vivre à nouveau un cycle dans cette APSA.
Tous les élèves ont vécu un cycle « Arts du Cirque » en classe de 1ère et pour quelques-uns aussi un cycle au collège.
La mixité est relativement équilibrée dans la classe : 10 filles et 12 garçons.
Les élèves sont issus du secteur scolaire de recrutement du lycée et présentent des caractéristiques en conformité totale avec la population de l’établissement : boursiers, issus de CSP défavorisées, de cultures multiples. Un élève revient au lycée deux ans après avoir échoué à son baccalauréat (il le réussira) ; un élève arrive d’un établissement du centre-ville Lyon après un parcours difficile et tourmenté.
Les résultats scolaires des élèves sont très hétérogènes : 3 échecs au baccalauréat mais aussi une mention très bien ;
L’ensemble du groupe n’a pas un profil très sportif mais est plutôt ouvert sur les disciplines artistiques : dessin, graph, hip hop, théâtre, musique…
La classe a EPS le lundi de 14h à 16h. Le cycle d’art du cirque est le dernier de l’année scolaire (choix délibérés du projet EPS de placer les cycles -1ère et Tale - arts du cirque en P3).
Les choix pédagogique pour ce cycle : Le projet de classe
Entrer par les activités : diversifier l’émotion ?
Etre fier de ce qu’on fait : ne pas montrer quelque chose de minable qui « fout la honte »
Le cirque : prendre des risques : on n’est jamais sûr de ce qui va se passer : accepter de quitter son « armure » .
Proposer des formes de travail diversifiées pour signifier les différentes entrées possibles.
Utiliser les échauffements comme moments d’apprentissage et d’écriture collective.
Modifier les représentations des élèves : travail sur des musiques très diverses, utilisation de consignes étranges, inattendues… matériel détourné : entrer par le jeu, le mime, le théâtre…
Entrer par les contenus : identifier le savoir, les apprentissages, le construire avec les élèves ?
Priorité à l’acquisition de savoir-faire techniques singuliers mais aussi de contenus affectifs et sociaux
Exigences techniques élevées.
C’est en maîtrisant des savoirs faire techniques conséquents et valorisants qu’on osera.
Entrer par les évaluations ?
On n’est plus dans le sport mais davantage dans l’art…
Regarder, c’est aimer ou pas et savoir pourquoi.
C’est aussi apprécier en comparaison avec ce qu’on a soi même expérimenté.
Entrer par les procédures : projet, contrat, réussite ?
Se fixer des objectifs concrets et individuels : valoriser la notion d’exploit, de prise de risque.
Chaque élève va vite choisir des objets, et des épreuves qu’il se fixera lui même…
Entrer par les formes de groupement ?
Travail en groupe classe pendant l’échauffement, puis très rapidement en troupe.
Importance de la mixité.
Travail sur l’acceptation du regard de l’autre, la dédramatisation de l’échec.
On n’est pas ridicule, on rigole…
Acceptation du corps de l’autre.
S’engager sans crainte du ridicule, dédramatiser on ne perd pas son honneur, sa réputation de caïd…
Entrer par les interventions de l’enseignant ?
Importance de la démonstration, des exemples , donner des pistes, des idées.
Ritualisation des séances.
Mise en jeu de l’enseignant : démonstrations, échecs, rires.
Dynamisme.