Un cycle de terminale
Site EPS de Lyonhttp://www2.ac-lyon.fr/enseigne/eps/index.php
 

« Les éléments concrets qui fondent un spectacle de cirque :

Les numéros ou pratiques de différentes disciplines (aériens, acrobatie, équilibre, jonglerie, clown, etc.) mais également la musique, la danse et la chorégraphie, la comédie, le mime, les matières, les tissus, la lumière, le son.

Tous se mélangent avec des matériaux ontologiques, oniriques, philosophiques, politiques, psychanalytiques ».


« Le cirque c’est la nostalgie du paradis »

« La notion de dépassement est consubstantielle aux arts du cirque.

Ce dépassement n’est pas de la gymnastique, mais la mise en représentation du dépassement de soi, de sa condition humaine.

Ne fut-ce que de quelques millimètres. »


                                                                                            Année scolaire 2010 - 2011

                                                                                           Lycée Doisneau de Vaulx-en-Velin

Les contraintes matérielles :


Espace disponible : Garnde Salle gymnase : Espace difficile à gérer : pas vraiment convivial

Temps disponible : 1h40

Nombre de séances : 8 leçons prévues

Matériel : Matériel de jonglage : 33 balles, 6 balles rebond, 15 diabolos, 12 bâtons du diable, 13assiettes, 23 foulards, 6 massues, 17 anneaux.

Matériel d’équilibre : 2 + 4 + 1 monocycles, 5 rouleaux américains, 2 + 2 boules, 2 fils + 1 slack, 6 bobines chantier (tourets) + petit matériel (cerceaux, cordes, plots…) + 20 tapis sol et une poutre + échasses ?

Particularités du cycle : CP3 : choix délibéré des élèves, le 3ème cycle de l’année : choix délibéré de l’équipe pédagogique

Les contraintes institutionnelles :


Programmes

Compétence n°3 : Composer et présenter un numéro collectif à partir de formes et figures singulières en jonglage, acrobatie, équilibre. Les élèves spectateurs apprécient la qualité de la réalisation des différentes formes singulières.


Compétence n°4 : Composer et présenter une pièce collective à partir des différents arts du cirque, en intégrant une prise de risque technique ou affective à partir de différents paramètres : équilibre, gravité, trajectoire des objets ou des engins, formes corporelles individuelles ou collectives.

Les élèves spectateurs apprécient l’organisation spatiale et temporelle de la pièce et la qualité d’interprétation des circassiens.


Compétence n°5 : Composer et présenter, une création collective concise et originale qui intègre plusieurs arts du cirque (jonglage, acrobatie, équilibre), en s’engageant et s’affirmant affectivement et techniquement. Les élèves spectateurs apprécient la qualité de réalisation et d’interprétation des éléments constitutifs de la pièce et la pertinence du propos expressif.


Evaluation au baccalauréat

A travers un thème simple, choisi librement ou parmi ceux proposés par l’enseignant, les candidats par groupe de 3 à 5 présentent un numéro collectif en explorant individuellement , successivement ou conjointement les jeux de funambule/équilibriste, acrobate et jongleur (au moins un coup de projecteur pour chaque candidat).


La troupe mixte (dans toute la mesure du possible) utilise des objets, des accessoires, des costumes (même très simples : nez, masque, gants, chapeau, chaussettes…), articule les spécialités circassiennes, et met en scène des personnages sur un univers sonore.

Le numéro dure entre 3 et 6 minutes.


Chaque troupe se réapproprie l’espace disponible (environ 8m sur 8m) en délimitant sa piste, en disposant son matériel, en créant son univers par des objets, des accessoires, en

maintenant son public derrière une ligne imaginaire ou matérialisée.


La troupe et le spectacle ont un nom : ils sont annoncés. La troupe et le spectacle ont une affiche, un programme.


Interprétation : prise de risque et engagement moteur : 05/10

Interprétation : prise de risque et engagement affectif : 05/10

Composition : création collective et mise en scène : 6/10

La démarche, le projet : 4/10

 

Les élèves du lycée Doisneau :


Rapport à l’école :

Elèves motivés et impliqués qui voient dans le lycée et le baccalauréat, un gage de réussite ultérieure.

Elèves assistés, au final assez peu autonomes : Leur réussite est portée à bout de bras par les enseignants.

L’échéance…. C’est toujours demain…

Fonctionnent à l’affectif : J’aime/j’aime pas


Rapport à l’EPS :

Forte motivation :  Plaisir, sentiment de réussite , estime de soi.

Goût prononcé pour le sport mais en général dans sa conception performance, compétition, dépassement : ceux qui ont choisi ADC en terminale ont un profil différent : curieux, tolérants, artistes.

Bonnes qualités physiques mais aussi émergence de qualités humaines jusque là un peu tues : plaisir de la mixité, des échanges…

Persévérants , ambitieux. Beaucoup de personnalités qui osent se découvrir.

Elèves polyvalents, ouverts à différents possibles.

Humilité et auto dérision possible. Enfin on fait une activité où il ne faudra pas forcément toujours donner le change, afficher une image.


Rapport à cette APSA :

Choix délibéré : plaisir à prendre des risques à la fois techniques et aussi artistiques.

Mélange de différents arts possibles : musique, vidéo, arts plastiques. Activité différente

Informations auprès des générations précédentes, des redoublants : qualité des spectacles produits mais aussi exigences attendues…


Rapport aux apprentissages :

En cirque attitude assez originale : persévérance. Chaque élève se fixe un défi, une épreuve dans une ou plusieurs spécialités techniques et se donne les moyens de réussir.

Accès à l’autonomie : pour se dépasser, il faut aménager le milieu, modifier les paramètres, interroger, essayer, échouer, recommencer…

Travail individuel important.


Rapport à l’enseignant :

Interrogations, sollicitations.

Se repose aussi parfois sur les propositions de l’enseignant.


Rapport aux autres :

La mixité est plus facile, on accepte son identité.

Difficultés à coopérer, prendre en compte les propositions des autres, faire des choix collectifs, inscrire son projet dans la composition collective.


Rapport au corps :

Un corps performant  pour les garçons.

Un corps plus technique , plus sensible pour les filles.

On accepte le regard de l’autre. On rit de nos échecs.

De moins en moins de difficultés à toucher l’autre.


Le groupe- classe concerné :


Le groupe EPS est constitué de 22 élèves issus de 2 classes de terminale STI et S : 10 élèves de terminale STI et 12 élèves de terminale S.

Le groupe accueille 5 redoublants ; certains ont déjà passé l’épreuve arts du cirque l’année précédente et ont délibérément choisi le groupe de 3 APSA Escalade - Musculation - Arts du cirque pour vivre à nouveau un cycle dans cette APSA.

Tous les élèves ont vécu un cycle « Arts du Cirque » en classe de 1ère  et pour quelques-uns aussi un cycle au collège.

La mixité est relativement équilibrée dans la classe : 10 filles et 12 garçons.


Les élèves sont issus du secteur scolaire de recrutement du lycée et présentent des caractéristiques en conformité totale avec la population de l’établissement : boursiers, issus de CSP défavorisées, de cultures multiples. Un élève revient au lycée deux ans après avoir échoué à son baccalauréat (il le réussira) ; un élève arrive d’un établissement du centre-ville Lyon après un parcours difficile et tourmenté.

Les résultats scolaires des élèves sont très hétérogènes : 3 échecs au baccalauréat mais aussi une mention très bien ;


L’ensemble du groupe n’a pas un profil très sportif mais est plutôt ouvert sur les disciplines artistiques : dessin, graph, hip hop, théâtre, musique…


La classe a EPS le lundi de 14h à 16h. Le cycle d’art du cirque est le dernier de l’année scolaire (choix délibérés du projet EPS de placer les cycles -1ère et Tale - arts du cirque en P3).


Les choix pédagogique pour ce cycle : Le projet de classe


Entrer par les activités : diversifier l’émotion ?

Etre fier de ce qu’on fait : ne pas montrer quelque chose de minable qui « fout la honte »

Le cirque : prendre des risques : on n’est jamais sûr de ce qui va se passer : accepter de quitter son « armure » .

Proposer des formes de travail diversifiées pour signifier les différentes entrées possibles.

Utiliser les échauffements comme moments d’apprentissage et d’écriture collective.

Modifier les représentations des élèves : travail sur des musiques très diverses, utilisation de consignes étranges, inattendues… matériel détourné : entrer par le jeu, le mime, le théâtre…


Entrer par les contenus : identifier le savoir, les apprentissages, le construire avec les élèves ?

Priorité à l’acquisition de savoir-faire techniques singuliers mais aussi de contenus affectifs et sociaux

Exigences techniques élevées.

C’est en maîtrisant des savoirs faire techniques conséquents et valorisants qu’on osera.


Entrer par les évaluations ?

On n’est plus dans le sport mais davantage dans l’art…

Regarder, c’est aimer ou pas et savoir pourquoi.

C’est aussi apprécier en comparaison avec ce qu’on a soi même expérimenté.


Entrer par les procédures : projet, contrat, réussite ?

Se fixer des objectifs concrets et individuels : valoriser la notion d’exploit, de prise de risque.

Chaque élève va vite choisir des objets, et des épreuves qu’il se fixera lui même…


Entrer par les formes de groupement ?

Travail en groupe classe pendant l’échauffement, puis très rapidement en troupe.

Importance de la mixité.

Travail sur l’acceptation du regard de l’autre, la dédramatisation de l’échec.

On n’est pas ridicule, on rigole…

Acceptation du corps de l’autre.

S’engager sans crainte du ridicule, dédramatiser on ne perd pas son honneur, sa réputation de caïd…


Entrer par les interventions de l’enseignant ?

Importance de la démonstration, des exemples , donner des pistes, des idées.

Ritualisation des séances.

Mise en jeu de l’enseignant : démonstrations, échecs, rires.

Dynamisme.