LE JEU D’ACTEUR, L’ENGAGEMENT

Il est très difficile d’être en scène, en piste, sous le regard des autres, certains ont envie de fuir, d’autres en « rajoutent ».
Il ne suffit pas de dire pour faire, d’être propulsé sur la piste pour « être ».
Quelques clés du jeu d’acteur
Le regard
Le regard dirige l’action. Il est centré sur quelque chose de concret : un objet, une direction, un point. Apprendre à placer, à poser intentionnellement les yeux sur un objet, un lieu, un autre, à ne pas fuir, paraît simple mais s’avère souvent déstabilisant pour les élèves d’autant plus que c’est une tâche qui leur est rarement demandée.
On peut aider les élèves en leur demandant « qu’est ce que tu fais, décris ce que tu fais, comment tu fais ? » ; les yeux sont alors dans l’action, ils la guident, la contrôlent et la finalisent aussi.
En cirque, la nécessité de maintenir la trajectoire des objets ou l’équilibre contraint le regard et protège quelque part l’élève aussi. Il est alors judicieux de demander ponctuellement de s’arrêter pour regarder, de se poser ailleurs, devant, dans le public.
Le silence, l’immobilité
Le silence et l’immobilité sont déterminants pour la qualité de l’interprétation.
Pour obtenir l’attention et la curiosité, il est nécessaire de s’arrêter, de s’immobiliser et de faire silence
Par peur de ne pas faire assez, par crainte du vide, les élèves tombent fréquemment dans l’excès, la surenchère et la sur abondance de gestes, de déplacements. Le projet prend alors des allures de précipitation et de gigotage sous prétexte de chercher à créer une émotion, une impression chez le spectateur.